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Dvar Torah

  • Emmanuel Sorek
  • 8 nov.
  • 2 min de lecture

Tout au long de mon parcours universitaire, mes camarades de classe et moi avons souvent été encouragés à travailler en groupe. Cette expérience, bien que valable, est souvent accompagnée de nombreux défis. Lorsque nous avons le choix de former nos propres groupes, certains étudiants sont inévitablement laissés de côté. Lorsque nous n'avons pas le choix, nous nous retrouvons parfois dans des groupes où certains membres ne contribuent pas de manière égale, ou où une personne insiste pour que tout soit fait à sa manière. Travailler ensemble n'est pas toujours facile : cela demande de la patience, de la compréhension et des compromis.


Cette même idée s'étend bien au-delà de la salle de classe. Dans la vie, il peut être difficile de nouer des relations et des liens sociaux. Certaines personnes trouvent naturellement facile de se faire des amis, tandis que d'autres ont du mal à établir des liens. Pourtant, dès le début de la Torah, on nous enseigne à quoi devrait ressembler notre dynamique idéale avec les autres, dès le début de Bereishit.


Lorsque Dieu a créé le monde, la Torah nous répète à plusieurs reprises qu'après chaque acte de création, « Dieu vit que cela était bon ». Mais lorsque Dieu a créé l'homme, quelque chose a changé : la Torah ne dit pas « et Dieu vit que cela était bon ». Ce n'est qu'à la fin du sixième jour, une fois la création achevée, qu'il est dit : « Et Dieu vit tout ce qu'Il avait fait, et cela était très bon ». Cette subtile différence met en lumière quelque chose de profond : l'homme seul n'était pas décrit comme « bon ». Ce n'est que lorsque l'homme coexistait avec le reste de la création que Dieu la qualifia de « très bonne ».


Pourquoi ? Pourquoi l'homme ne méritait-il pas sa propre déclaration individuelle de bonté ?


Je considère que la réponse se trouve à la fin de la Parasha, lorsque la Torah aborde l'histoire de Noé. Noé était un homme juste, mais il est mentionné que sa génération était imprégnée de méchanceté, ce qui attristait profondément Dieu. Cependant, la Torah conclut la Parasha en indiquant que « Noé trouva grâce aux yeux de Dieu ». Si nous connaissons déjà l'étendue de la vertu de Noé, pourquoi cette affirmation est-elle nécessaire ? Le Sforno précise qu'il était essentiel de mentionner la grâce de Dieu, car elle s'est manifestée non seulement pour Noé, mais aussi pour sauver sa famille. Bien que Noé fût personnellement juste, il ne s'est pas donné la peine d'influencer ou d'élever les gens qui l'entouraient. Il vivait dans la justice, mais dans l'isolement. C'est pourquoi la faveur spéciale de Hashem était nécessaire pour sauver ses proches.


Prises ensemble, ces deux leçons – tirées de Bereishit et de Noé – révèlent quelque chose de fondamental sur notre raison d'être dans ce monde. Dieu ne voulait pas que l'humanité existe dans la solitude. Nous sommes destinés à grandir, à apprendre et à lutter ensemble pour le bien. La droiture dans l'isolement est incomplète. La véritable bonté, celle que Dieu qualifie de « très bonne », se manifeste lorsque nous nous connectons, nous aidons les uns les autres et élevons ceux qui nous entourent.


 
 
 

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