Raihaana Adira
Directrice de la Sensibilisation et des Alliances

Lors de la situation courante où les campus à travers le monde sont devenus des champs de bataille pour les divisions politiques et idéologiques, un groupe d’étudiants de diverses confessions religieuses s’est réuni pour créer un espace de dialogue, de compréhension et de solidarité à l’Université Concordia, le 14 novembre. Un Juif, un Chrétien, un Musulman, un Jaïn et un Hindou sont entrés dans un bar — non pas pour raconter une blague, mais pour partager leurs expériences personnelles sur un campus confronté à la division.
Ce soir-là, des étudiants issus de divers horizons se sont rassemblés dans un esprit d’unité, déterminés à combler les fossés qui se sont creusés au fil du temps. La discussion s’est articulée autour des événements du 7 octobre, un moment charnière qui a transcendé les frontières religieuses, marquant un tournant pour de nombreux étudiants, quelle que soit leur foi. Les répercussions de cette journée ont résonné sur tout le campus, et bien que chaque perspective ait été façonnée par le parcours personnel de chacun, la prise de conscience collective était claire : le besoin d’unité était plus urgent que jamais.
L’atmosphère dans la salle était empreinte d’un espoir contagieux, alors que des voix issues de différentes confessions trouvaient un terrain d’entente. Tous reconnaissaient que, malgré leurs différences, ils faisaient partie d’une réalité plus grande qu’eux-mêmes. Ils étaient unis par un désir commun de bâtir une communauté plus harmonieuse et inclusive dans les universités de Montréal, où tous les étudiants se sentent en sécurité, respectés et écoutés.
Au cœur de la conversation se trouvait un appel à l’action. Les suggestions allaient de la création d’un symbole ou d’une couleur représentant la solidarité à la promotion d’un changement systémique sur le campus. L’objectif n’était pas seulement de traiter les problèmes superficiels, mais de créer un impact durable à travers des actions individuelles et collectives. En favorisant le dialogue, en écoutant les autres et en comprenant leurs expériences, les participants croyaient qu’ils pouvaient amorcer les changements nécessaires pour une communauté plus unie.
Le consensus était clair : la solidarité commence par chacun de nous. Les panélistes ont souligné que le véritable changement vient du fait d’incarner la différence que nous souhaitons voir dans le monde. Ce n’est pas seulement une question de réformes venant d’en haut, mais de créer un environnement où l’empathie et la compréhension peuvent prospérer — où les problèmes systémiques sont abordés non seulement par des changements politiques, mais aussi par un engagement et des actions personnelles.
La soirée s’est clôturée dans un esprit d’optimisme, avec des discussions sur la tenue d’autres événements similaires dans un avenir proche. L’espoir est que cette première conversation suscite un mouvement plus large afin de cultiver une atmosphère de soutien, de respect et d’humanité partagée. En se rassemblant dans un esprit de solidarité, ces étudiants ont illustré le pouvoir du dialogue et l’importance de construire des ponts lors d’une période de divisions.
Les campus du monde entier pourraient bénéficier de conversations similaires, où des personnes de tous horizons se réunissent, non pas simplement pour débattre, mais pour écouter, apprendre et grandir. Ce dialogue marque un tournant, rappelant que, même au milieu de l’incertitude, il y a toujours de l’espoir pour un avenir meilleur et plus uni.
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